dimanche 31 mars 2013

ENTRAINEMENT PRIVE DE KARATE SHORIN RYU A SERAING LE JEUDI 28 MARS 2013

J'ai eu le privilège d'avoir un entraînement privé de Karaté Shorin Ryu d'Okinawa de la branche ryukyukan avec Sensei Buggraeve Jean-Luc dans mon dojo de Seraing le jeudi 28 mars de 20h30 à minuit! C'est incroyable comme le Karaté Shorin Ryu, ou devrais je dire le Karaté d'Okinawa est riche en technique très ancienne qui on fait le fondement du Karaté japonais que l'on connais aujourd'hui. Le Karaté Shorin-Ryu est l'ancêtre et les racines du Karaté Shotokan de Gichin Funakoshi.

La mentalité du karaté d'okinawa est également différente de celle du karaté japonais. A Okinawa, on ne pratique pas le combat pour forcément gagné, mais pas pour perdre non plus. En Shorin Ryu, on accentue le travail du Kitae (renforcement), les frappes ne sont pas aussi rigide que le style japonais: lors de la réalisation d'un tsuki, on doit le réaliser de manière fort mais avec un relachement total du bras après le coup. Les prononciations de la technique diffère également: au Japon, en karaté japonais on dira TSUKI tandis qu'à Okinawa, on avalera le U et on prononcera de la sorte: TS'KI.

Cet entraînement privé a été vraiment très riche en enseignement. C'est ainsi que j'ai appris que la position
fondamentale du Shorin Ryu est NAIHANCHI DACHI (dont le nom du Kata "roi" du Shorin-Ryu). Chiko Dachi est la deuxième position fondamentale de ce style mais il est également catologué comme étant aussi une position transitoire. Parcontre, la position zenkutsu dachi et kokutsu dachi (position classique du karaté style japonais) est considéré dans le karaté d'okinawa comme étant des positions transitoire uniquement.

A Okinawa, on pratiquera une forme sportive dure, très proche du Kyokushin (sans pour autant que cela ressemble aux kyokushin). Il n'est pas exclu qu'ils pratiquent une forme plus soft (type point karate) mais la mentalité d'Okinawa est tout autre. Pour eux, le Karaté version japonais est uniquement centré sur l'aspect sportif tandis que le Karaté d'Okinawa est beaucoup plus traditionnel et ne reconnaissent pas le "point karate" comme étant un art efficace étant donner que de nombreuse techniques sont travailler de manière à ne pas blesser l'adversaire, tandis qu'à Okinawa, on privilègera le côté plus dur et plus proche de la réalité d'une confrontation et ce, en portant les coups avec puissance.

Le Kata Naihanchi Shodan est sans aucun doute le kata roi du Shorin Ryu. D'après Choki Motobu, un très grand combattant okinawaien, le Kata Naihanchi est sans aucun doute le kata le plus complet et  le plus adapté pour le combat.

J'ai eu la chance d'apprendre le Kata originel de ce style avec le travail du Kitae...j'ai enfin compris que le karate shorin ryu renforce le corps humain et fait de ces pratiquants des karateka dur et puissant. Pas étonnant que c'était le Kata préféré de Motobu.


Un très grand merci à Sensei Buggraeve d'etre venu spécialement de Bruxelles pour un cours privé et de m'avoir fait découvrir ce style de Karaté.



LES ORIGINES DU KARATE SHORIN RYU

Pour bien comprendre les origines du Karaté, il faut situer l'île d'Okinawa. C'est l'île principale des îles Ryūkyū, située entre l'île de Taïwan, le Japon et la Chine. L'archipel compte environ 70 îles.
Dès le Xe siècle, la Chine entretient des rapports diplomatiques et commerciaux avec les îles Ryūkyū, alors royaume indépendant. De nombreux Chinois se rendent à Okinawa pour y faire du commerce. Parmi eux, certains pratiquent différents styles de boxe chinoise notamment le Shaolin Quan (poing de Shaolin). À cette époque, Okinawa était une des principales sources de production du soufre, élément indispensable à la fabrication de la poudre que les Chinois maîtrisaient.
La légende parle des "36 familles", envoyées par l'empereur de Chine, venues s'installer au début du XIVe siècle.
Les arts et la culture traditionnels de l'île sont fortement imprégnés de l'influence chinoise.
En 1372, Satto, roi de Chūzan, fit allégeance à l'Empereur de Chine, de la dynastie des Ming. Les relations culturelles et commerciales entre la Chine et l'archipel furent plus étroites. C'est vers cette époque que les premières formes antiques de katas seront transmises par des experts chinois, telle Passai.
En 1429 le roi ‎Shō Hashi, originaire de la province chinoise de Chuzan, réalisa l'unité des différents fiefs qui morcelaient Okinawa, et interdit la possession de toute arme.
À partir du XVIe siècle, et ce jusqu'au XIXe siècle, cette île fut le théâtre de conflits entre le Japon et la Chine (en 1609, le Japon envahi l'archipel). Tour à tour, ces deux pays ont donc imposé leur souveraineté sur l'archipel. À chaque fois l'envahisseur instaura une domination militaire, interdisant toute arme, afin d'éviter les rébellions.
C'est ce qui explique un tel développement des techniques de combat à mains nues, ainsi que l'utilisation d'ustensiles de la vie quotidienne en tant qu'armes (les Kobudō).
Ces techniques étaient alors transmises secrètement, la nuit, de Maîtres à disciples, dans les jardins clos des maisons des "Maîtres" (Senseï).
Les entraînements étaient basés uniquement sur l'efficacité, ne laissant aucune place au spectaculaire ou à l'esthétique.
Kenyu Chinen a l'habitude de dire: "Un seul blocage (ou une seule esquive), une seule riposte, et... c'est fini..."
Ce sont donc les habitants d'Okinawa qui ont donné naissance à cette méthode de combat à mains nues, appelée par la suite "Karaté".
Ces techniques de combat se sont développées principalement à Naha (aujourd'hui la capitale) et dans les villages voisins de Tomari et de Shuri, ancienne capitale, résidence des rois et de la noblesse locale (Shuri est devenue aujourd'hui une banlieue de Naha).
  • Shuri, s'est développée autour du Palais Royal. Outre le Roi, et sa cour, la population de cette "ville" était surtout constituée d'aristocrates, de "nobles", et de membres de la "haute bourgeoisie".
  • Naha, ville portuaire, était surtout peuplée de marins, de "dockers", et de commerçants.
  • Tomari, était un village de paysans, d'agriculteurs.
Il est évident que les chinois, s'installant dans l'une ou l'autre de ces localités, n'appartenant pas à la même classe sociale, pratiquaient des techniques martiales issues d'écoles différentes.
Les techniques qui se sont développées à Naha, étaient basées sur la respiration abdominale forcée, avec des mouvements circulaires courts mais puissants, donnant naissance au Naha-te (main de Naha), devenu Shorei-ryū, puis Gōjū-ryū.
Les techniques qui se sont développées à Shuri, le Shuri-te (main de Shuri), et à Tomari le Tomari-te (main de Tomari) proviennent essentiellement du Kung-Fu Shaolin.
C'était surtout la "noblesse" locale, qui pratiquait le Shuri-te, au palais royal, à Shuri.

L'avènement du Shōrin-ryū
Sōkon Matsumura (1809 - 1896), issu de la noblesse locale, commença l'apprentissage du Shuri-te à l'âge de 10 ans, sous la férule de "Tode Sakugawa", il fut son dernier disciple. Il devint son successeur.
Ses qualités de combattant étaient si exceptionnelles qu'il devint très rapidement, à l'âge de 19 ans, le responsable et instructeur de la garde du palais de Shuri (résidence des rois d'Okinawa) et garde du corps personnel du Roi.
Il est resté à ce poste sous les 3 derniers règnes des rois d'Okinawa.
Il avait un très grand esprit de recherche, et travailla beaucoup pour développer son art.
Il s'entraîna avec un marin chinois du nom de "Chintō", et créa un kata en son honneur. Il travailla aussi avec d'autres maîtres chinois, dont Ason, et Iwa.
Il systématisa son art pour pouvoir l'enseigner, et y introduisit les katas Kushanku (en référence à l'un des 2 maîtres de Sakugawa), et Hakutsuru (Grue Blanche), que Sakugawa lui avait enseignés, et créa outre Chintō, les katas Passaï et Gojushiho (54 pas), entre autres.
Il créa aussi le kata Naïhanchi, pour renforcer le corps et permettre de développer la stabilité du combattant debout et son équilibre dans des déplacements rapides.
Tous les styles de karaté modernes, sans aucune exception sont issus de son enseignement, y compris, en partie, le Gōjū-ryū, et le Uechi-ryū (les 2 autres styles traditionnels okinawaiens).
Il eut de nombreux disciples, dont plusieurs furent très éminents, en particulier Itosu Ankō, son successeur officiel, qui jeta les bases du développement du karaté tel que nous le connaissons aujourd'hui, et qui est le "vrai" père du karaté moderne.
Il nomma son système "Shōrin-Ryū".

Les "Grandes Figures" du Shōrin-ryū

Ses principaux disciples, en dehors de son propre petit-fils, Nabe Matsumura (qui n'eut qu'un seul et unique élève, Hohan Sōken (1889-1982)), furent Hanashiro Chomo, Chotoku Kyan, Azato Yasutsune, Kentsu Yabu et Ankō Itosu. Ce dernier assura la perpétuation de son enseignement, en rendant obligatoire la pratique du Karaté (Shōrin-Ryū, bien sûr), dans toutes les écoles primaires de l'archipel d'Okinawa.
N.B. : Cette liste, non exhaustive, de "Grands Maîtres", présente quelques "figures, parmi les plus marquantes" de l'Histoire du Shōrin-Ryū..

Itosu Ankō

Itosu Ankō (1830-1915) Il fut le disciple de Sōkon Matsumura entre 1840 et 1848.
C'est lui qui introduit dans les écoles d'Okinawa, l'entraînement de "l'Okinawa-Te" (appelé ainsi, pour gommer les différences entre les différents courants du "Tode" et aussi, et peut-être surtout, pour supprimer les références à la Chine avec laquelle le Japon était en guerre à ce moment).
Ankō Itosu se rendit compte que les katas anciens étaient trop complexes pour des collégiens.
En 1907 il créa des katas simplifiés, les Pinan, à partir des katas Passai, Kushanku, Chinto et Jion.
Il scinda aussi le kata Naihanchi en trois afin de rendre son apprentissage plus facile.
Ankō Itosu était réputé pour sa force et les nombreux défis qu'il gagna toujours.
Il eut de très nombreux disciples, dont les quatre principaux furent Chibana Shōshin, Gichin Funakoshi, Shinpan Shiroma et Kenwa Mabuni.

Chibana Shōshin

Chibana Shōshin (1885-1969) connu aussi sous le nom de Chojin Kuba
Dès l'âge de 15 ans, il fut le disciple de Ankō Itosu jusqu'à la mort de celui-ci en 1915.
À l'âge de 35 ans, en 1920 il ouvre un dōjo à Shuri et nomme son école "Kōbayashi-Ryū", qui est la prononciation japonaise des idéogrammes utilisés pour transcrire Shaolin-Shu ou "Shōrin-Ryū" (école de la petite forêt).
En 1956, il fut le premier président de l'Okinawa Karaté-Do Renmei (fédération qui regroupe l'ensemble des styles de l'île).
Il crée en 1961 l'Okinawa Shōrin-ryū Karaté Kyokai, association du Karaté Shōrin-ryū d'Okinawa.
Enseignant de très grande réputation, il eut de très nombreux disciples.
Toutefois, ses principaux disciples furent Yuchoku Higa, Shuguro Nakazato, Katsuya Miyahira.
Kenyu Chinen Hanshi 9e dan, a obtenu son 2e dan avec le Maître CHIBANA, il transmet aujourd'hui en France son enseignement.

Shinpan Shiroma


Shinpan Shiroma
Shinpan Shiroma (1890-1954), connu aussi sous le nom de Shinpan Gusukuma.
Élève de Ankō Itosu, Il conserva l'enseignement de son maître et le transmit tel quel à de nombreux disciples, parmi lesquels Yoshio Nakamura, et Arakaki Ankichi.
Plus tard, il étudia aussi le Gōjū-ryū, avec Kanryō Higaonna.
Il participa à la création de l'école Shito-ryu, avec son ami Kenwa Mabuni. (le Shito-ryu est un savant mélange des 2 styles, Gōjū-ryū et Shōrin-ryū).

Chōki Motobu

Motobu le singe "Motobu no Saru"
Chōki Motobu (本部 朝基 ?, 1870-1944), membre de la branche cadette de la famille royale d'Okinawa, a été l'élève des plus grands maîtres de son époque Sōkon Matsumura, Itosu Ankō, et s'est aussi entraîné chez Sakuma Peichin et chez Kōsaku Matsumora (maître de Tomari-te).
C'était un combattant "hors norme", qui n'a jamais été vaincu, et il était si agile qu'il fut surnommé: "le singe".
En 1921, il a terrassé un boxeur russe, alors champion du monde des super-welters, d'un seul "shuto" (coup porté avec le tranchant de la main) sur la tête.
Ce fait l'a rendu très populaire, et a fortement contribué au développement du karaté au Japon.
Son kata préféré était Naïhanchi, et il en disait que c'était la base du Karaté.

Shōshin Nagamine

L'héritier du Tomari-Te
Shōshin Nagamine (長嶺 将真, Nagamine Shōshin, 1907 - 1997) auteur, soldat, officier de police, et surtout, Grand Maître de karaté.
Il est né à Tomari, aujourd'hui, un quartier de Naha, Okinawa. Il fut un enfant chétif et maladif. En 1926 atteint d'une grave gastroentérite, il commença seul un régime sévère et se mit au Karaté sous la surveillance bienveillante de son voisin, Chojin Kuba (prononciation okinawaïenne de Chibana Shōshin). Il recouvra rapidement une bonne santé, grâce à "un dur travail, tant à l'école qu'à l'entraînement de karaté". Il finit par avoir une telle condition physique, qu'il devint le "leader" du club de karaté de son lycée, et fut surnommé "Chaippaï Matsu" ("le pin tenace")".
Il continue l'étude du Karaté chez Taro Shimabuku et chez Ankichi Arakaki.
Plus tard, après avoir été démobilisé du 47e régiment d'infanterie de l'armée japonaise avec lequel il a combattu en Chine, il entre dans la police, et s'entraîne avec Chotoku Kyan et Chōki Motobu, et il obtient son 6e Dan.
En 1953, ayant pris sa retraite de la police, il rentre à Naha et y ouvre son propre dōjō, qu'il nomme Centre Matsubayashi-Shōrin-ryū d'étude du Karaté et des Arts Martiaux Anciens.
Il invente le nom de Matsubayashi-Ryu (« école de la forêt de pins »), transcription légèrement modifiée de "Shorin-ryu", en 1947, en l'honneur de Sōkon Matsumura et de Kōsaku Matsumora.
Il crée, en collaboration avec Chōjun Miyagi (le créateur du Gōjū-ryū), 2 nouveaux Kata, très simples, les "Fukyugata" qui sont des kata préparatoires pour les débutants.
Il enseigne jusqu'à sa mort en 1997. Son fils lui succède à la tête de son dōjō.

Yuchoku Higa

Maître Yuchoku Higa (1910-1994), 10e dan Hanshi est né à Naha. Il créa la très connue école Kyudokan qu'il dirigea jusqu'à sa mort. Il rencontre alors Jinan Shinsato, maître de Goju ryu. En 1943, à 33 ans, il fait la connaissance de Shoshin Chibana sensei avec lequel il étudierale Karate Shorin ryu. Maître Higa restera fidèle à l'enseignement de son maître. L'enseignement de maître HIga Yuchoku repose sur plusieurs principes techniques et philosophiques importants.
  1. Le principe de "KI " à travers le travail systématique du "Hara"
  2. Le principe de " Myo mamorou" qui est le concept de défense naturelle du corps et de l'esprit.
  3. Le principe de " IN to YO" ou ying et yang qui instaure l'équilibre constant dans la technique.
  4. Le principe de " KOKYU" la respiration naturelle
  5. Le principe de "Marumi - Muchimi", de travail circulaire et constant.
Sensei Minoru Higa, 10 dan Soke et président du Kyudokan dans le monde, il réside à Okinawa. Sensei Patrick Rault 7e dan FFKDA et Kyoshi 7e dan Kyudokan et fédération Rengo kai, fût le premier a introduire l'école Kyudokan en France,

Shuguro Nakazato

Shuguro Nakazato (1919 -
Né à Naha, il commence le Karaté au Japon à l'âge de 16 ans.
En 1946, après la guerre, il devient disciple de Chibana Shōshin.
Au décès de son maître en 1969, il sera officiellement l'un des successeurs de cette école bien que n'étant que disciple externe et on lui décernera le 10e dan peu de temps après.
Son courant se nomme le Shorinkan et est l'une des grandes branches actuelles du Shorin-Ryu
Il est l'un des rares derniers "Grands Maîtres" encore en vie.
Kenyu Chinen Hanshi fut le premier Okinawaien a représenter son École en France.

Katsuya Miyahira

Katsuya Miyahira (1916- 28 novembre 2010)
Disciple de Chibana Shōshin, de qui il apprit surtout les katas enseignés par Ankō Itosu,
C'est avec Chōki Motobu qu'il s'est initié au kumité et au combat. Chōki Motobu était un redoutable combattant et s'entraînait beaucoup au makiwara.
Katsuya Miyahira Il disait souvent deux choses : Que l'enseignement de l'okinawa est :
" Vivre ensemble, prospérer ensemble et être raisonnable"
et MUSHOTOKU Ce terme veut dire
" Esprit qui ne cherche pas à obtenir. Il s'agit de l'attitude où l'esprit ne s'attache à
aucun objet et ne cherche ni profit ni résultat"
on peut le traduire aussi
"Les mains ouvertes, vous pouvez tout recevoir ; les mains fermées, rien ne peut être obtenu."
Kenyu CHINEN hanshi est le seul Okinawaien à transmettre, en France et en Europe, l'enseignement du Grand Maître Katsuya Miyahira. Son École OSHUKAI retransmet les différentes particularités de l'École.

Yoshio Nakamura

Yoshio Nakamura (1916-
Disciple de Shinpan Shiroma, il a connu la plupart des grands maîtres d'Okinawa. Il est, avec quelques autres vieux maîtres encore en vie (très peu), la mémoire vivante de l'histoire des arts martiaux d'Okinawa.
Il est l'un des derniers "Grands Maîtres" encore en vie.
Patrick Rault qui a vécu 15 années au Japon a été le premier Européen à venir étudier en 1985 le Karate et le Kobudo à Okinawa a été l'élève de maître Yoshio Nakamura de 1985 à 2000. Il a été le premier à présenter le Karate de Maître Nakamura en dehors du Japon. Pendant plus de dix années, Patrick Rault a représenté le dojo (en bu kan) au Japon et à l'étranger lors de stages et par les différentes branches du dojo nés à la suite des stages. France, Italie, Royaume-Uni etc.
En 2001, maître Yoshio Nakamura a nommé Guy Juille "Deshi", disciple et héritier direct du Shōrin-ryū. Il lui a confié la mission de diffuser en Occident les techniques et les valeurs du Shōrin-ryū en créant sa propre école, le Genbukan1.

Les spécificités du Shōrin-ryū

La particularité du Shōrin-ryū réside dans la finesse et la maitrise des blocages, ainsi que dans la rapidité des déplacements, tant en esquive, qu'en riposte ou en attaque. Ce style met donc en avant la maitrise de la technique plutôt que la puissance engagée. Le perfectionnement des techniques passe par un travail approfondi des kata. Les postures (dachi) sont relativement hautes, quasi naturelles, et souples, pour permettre des déplacements fluides et rapides. Les déplacements se font en préparant la posture future en positionnant la hanche pendant le déplacement pour que le blocage ou la frappe, associés à la vitesse, soit immédiatement les plus puissants possibles. La respiration y est naturelle et non forcée. Les techniques de frappes sont plus directes que circulaires.

Kata

À part les "Kihon", qui sont les mouvements de base (coups de poing, coups de pied, et blocages) et qui s'exécutent sous forme de séries, par enchaînements, on dénombre selon les courants entre 16 et 25 kata.
Un kata est un enchaînement de blocages et de ripostes constituant un combat virtuel contre plusieurs adversaires, dans le but de permettre au pratiquant de maîtriser un maximum de possibilités lors d'un combat réel.
En général, et dans un souci éthique, les katas commencent et finissent par des blocages, le karatéka ne devant jamais être l'attaquant.
L'ensemble des kata enseignés par les différents courants du Shorin-ryu sont:
  • Fukyu gata ichi - (1er "nouveau kata", élaboré par Shōshin Nagamine, kata éducatif pour débutants, enchaînement de mouvements de bras (blocages et coups de poing) de base, dans les 2 postures de base).
  • Fukyu gata ni - (2ème "nouveau kata", élaboré par Chōjun Miyagi, kata éducatif pour débutants, un peu plus complexe que le précédent, et plutôt dans l'esprit du Gōjū-ryū quant à sa forme, bien que n'incluant pas la respiration abdominale forcée).
  • Naihanchi shodan (ナイファンチ初段) (1ère partie du kata Naihanchi original, après qu'Itosu Ankō aie scindé ce dernier en 3 parties)
  • Naihanchi nidan (ナイファンチ二段) (2ère partie du kata Naihanchi original, après qu'Itosu Ankō aie scindé ce dernier en 3 parties)
  • Naihanchi sandan (ナイファンチ三段) (3ère partie du kata Naihanchi original, après qu'Itosu Ankō aie scindé ce dernier en 3 parties)
  • Pinan Shodan (ピンアン初段) (élaboré par Itosu Ankō à partir des kata Passaï et Kûsanku)
  • Pinan Nidan (ピンアン二段) (élaboré par Itosu Ankō à partir des kata Passaï et Kûsanku)
  • Pinan Sandan (ピンアン三段) (élaboré par Itosu Ankō à partir des kata Passaï et Kûsanku)
  • Pinan Yondan (ピンアン四段) (élaboré par Itosu Ankō à partir des kata Passaï et Kûsanku)
  • Pinan Godan (ピンアン五段) (élaboré par Itosu Ankō à partir des kata Passaï et Kûsanku)
  • Unsū (ウンスー)
  • Rōhai  (ローハイ)
  • Passai shō  (パッサイ小)
  • Passai dai (パッサイ大)
  • Tomari passai (泊 パッサイ)
  • Sōchin (ソーチン)
  • Chintō (チントー)
  • Chintî (チンティ)
  • Jitte (ジッティ)
  • Kûsanku shō (クーサンク小)
  • Kûsanku dai (クーサンク大)
  • Seisan (セィサン)
  • Jion (ジィオン)
  • Gojushihō (五十四歩)
  • Hakaku
source: wikipedia

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