Le style que pratique Sensei Huberty est la méthode OSHUKAI de Sensei Kenyu Chinen (également expert en Karate Shorin Ryu).
Nous avons pu débuter notre apprentissage dans cet art martial par le BO (bâton long) pour conclure par le SAI (trident). Ce qu'il faut savoir c'est que la pratique des armes en Kobudo sont le prolongement des techniques à mains nues du Karaté.
Je vais rapidement vous faire un bref historique du Kobudo afin que vous puissiez découvrir cet art martial encore méconnu en Belgique.
LE KOBUDO
Le Kobudo est née sur l'île d'Okinawa au 15e siècle. Les villageois ne pouvant posséder des armes afin de se défendre contre les envahisseurs, avaient trouvés un système de se défendre grâce à l'utilisation des outils agricole.
Il existe 14 armes dans la méthode Okinawaienne de Kobudo:
- le Bō : c'est un long bâton de marche qui sert d'arme de base dans la pratique du kobudo d'Okinawa.
- le sai : c'est un trident de métal utilisé par paire.
- le tonfa : c'est une arme de bois qui s'utilise par paire et qui servait, à l'origine à tourner les meules pour moudre les céréales.
- le nunchaku : c'est un fléau qui permettait de battre le grain ou servait aussi comme mors pour chevaux.
- le kama : c'est une faucille utilisée par paire qui servait à couper les tiges des céréales et du riz.
- l' eku : C'est une rame utilisée par les pêcheurs d'Okinawa.
- le sansetsukon : c'est un fléau comme le nunchaku mais qui possède trois sections.
- le suruchin : c'est une longue corde lestée à chaque extrémité.
- le kue : c'est une houe paysanne utilisée pour travailler la terre.
- le nunti : c'est le harpon ou la gaffe du pêcheur.
- le seiryuto et le timbe : il s'agit d'une machette et d'un bouclier souvent en carapace de tortue (plus solide).
- le rochin : c'est un épieu qui s'utilise, comme le seiryuto, avec le timbe.
Que signifie le mot OSHUKAI |
O a plusieurs sens comme Loi, unique, premier ou encore meilleur.
Le roi du château de Shuri peut-être identifié par O, cela rappelle les origines du Shorin ryu qui provient du quartier de Shuri.
On
lui attribue également le sens de développement d'un talent quelconque,
et aussi une meilleure attitude de l'esprit c'est-à-dire que la pensée,
l'attitude et l'action tendent vers une amélioration de soi : avoir de
bonnes pensées, une bonne conscience. une meilleure intelligence, une
meilleure raison, un meilleur caractère, et une meilleure lucidité. Il
s'agit donc de chercher à élever de jour en jour son niveau spirituel,
en adoptant une bonne conduite pour arriver à vaincre son ego.
SHU contient
la notion de travail "entrainement technique" ainsi que la mise en
place d'une discipline, en faisant des efforts : efforts dirigés sur
l'élaboration d'un combat continuel sur soi-même, et ce afin d'arriver
également au contrôle de soi.
Nombreux sont
les exemples que l'on pourrait citer. Notamment celui de la fatigue qui
vous gagne après l'effort physique ou moral. Essayer, arriver a
surmonter ce genre de difficultés est l'exemple type du combat à
réaliser sur soi.
Il ne
faut pas oublier qu'il est important d'effectuer, avec les partenaires,
un travail collectif car cela profite à l'épanouissement de soi et en
même temps des autres. L'individualisme peut certes permettre une
progression. mais d'un autre côté il entraine un accroissement de
l'orgueil, ce qui tôt ou tard fini par se retourner contre soi. Que nos
objectifs et la manière de les atteindre soient positifs ou négatifs. si
on se concentre sur le(s) but(s) à atteindre et que l'on a une
détermination puissante on obtiendra forcément un résultat. C'est pour
cette raison qu'il est important de faire le bon choix afin de trouver
le "bon" chemin ou notre chemin.
Se combattre
soi-même n’est pas une tâche facile mais on parviendra à vaincre les
difficultés extérieures de la vie courante si on peut battre son propre
EGO (sa propre personne).
KAI ce
terme exprime l'esprit de groupe, d'équipe, et d'organisation. Tout
d'abord nous sommes amenés à faire des rencontres, puis à entretenir des
relations et par la suite faire des échanges sur tous les plans
(national, international ... ). Ces objectifs ont pour but de se
rapprocher les uns des autres, d'apprendre à mieux se connaître et de se
lier afin d'élargir des amitiés entre tous.
Les Objectifs |
- le Kyudo
- le Tan-ren
- le Cho-wa
Cette
orientation nécessite un grand courage, une importante et forte
imagination ainsi qu'une bonne reconnaissance de ce qui est déjà acquis
tant au niveau Art Martial que dans la vie quotidienne.
CONCLUSION
Les
différents points qui ont été développés sont liés les uns aux autres.
le travail du Kyudo se rattache au Tan-ren et vice versa comme le Kyudo
se rattache au physique.
Atteindre ces
objectifs demande beaucoup de patience, des efforts, de la chaleur. du
plaisir et de la croyance. A chaque entraînement, il faut penser à
accroître le travail tant sur le plan qualitatif que sur le plan
quantitatif.
Le Oshukai est représenter par le grand maître Kenyu Chinen.
SENSEI KENYU CHINEN
Maître CHINEN est né en 1944 dans la petite île de Ie jima, au large
d'Okinawa. Il s'intéressa au Karaté en 1959, à l'âge de 15 ans. Il
pratiqua le Karaté Shorin Ryu et le Kobudo, à partir de 1962, à Naha,
sous la férule de Maître Shuguro NAKAZATO 10ème Dan. Puis, un an après,
il suivit l'enseignement de Kobudo de Maître Shinpo MATAYOSHI 10ème Dan.
Grâce
à sa ferme volonté de transmettre les enseignements traditionnels qu'il
a reçu de ces 2 grands Maîtres, Maître CHINEN fit un premier séjour en
France en 1975. Puis quitta le japon en 1976 pour s'installer à Paris. Actuellement 9ème Dan HANSHI de KARATE-DO et 8ème Dan de KOBUDO, il suit encore l'enseignement en Karaté Shorin Ryu de Maître Katsuya MIYAHIRA 10ème Dan, descendant direct des Maîtres CHIBANA et MOTOBU.
Maître CHINEN a reçu l'ensemble de ses grades par des fédérations officielles japonaises. Il est également le délégué officiel, pour l'Europe, du Karaté Shorin Ryu et de la Fédération du Kobudo d'Okinawa. Il a créé l'association WORLD OSHUKAI FEDERATION, dont le siège est à Okinawa afin de regrouper tous les pratiquants de Karaté-Do et de Kobudo de tous les pays qui suivent son enseignement.
PRESENTATION DES DEUX ARMES QUE NOUS AVONS TRAVAILLES AUJOURD'HUI
Le bô :
Bâton en chêne, néflier, arec ou bambou, d'environ
1m89, il est l'arme qui possède la plus large gamme de techniques du
kobudo.
Au Moyen-Age japonais, seul les policiers pratiquaient l'art du bô, mais
par son usage très courant le bôjutsu(art de manier le bô) se rependit
rapidement à toutes les classes de la population.
Les sai :
Trident non tranchant, permettant de piquer et
d'accrocher. On suppose qu'il s'agit d'un ancien pic à fruit utilisé
essentiellement sur l'île d'Okinawa.
Les sai servaient aux paysans à se défendre contre les attaques de
samouraïs armés de sabres ; ils permettaient en effet de briser leurs
katanas.
Nous avons appris le salut, car en Kobudo, il existe chaque salut (rei) spécifique à chaque arme, nous avons également appris le maniement du bo et du sai, les 5 premiers hojo undo du Bo ainsi que les Kihon (one step) des 5 hojo undo, nous avons appris également les blocages, frappes, piques avec le Sai.
Bref, trois heures d'entraînement bien spécifique pour un nouveau départ dans le domaine d'un art martial mythique d'Okinawa.